Depuis quelques mois déjà, Image-Line a donné naissance à la version 12 de FL Studio. Des nouveautés toutes fraîches, une interface basée sur un rendu vectoriel (limitant, notamment, l’utilisation de certaines ressources de la machine par rapport aux versions précédentes qui utilisaient encore un skeuomorphisme jusqu’alors cher à la profession), mais surtout permettant un affichage de qualité pour les personnes équipées de moniteurs 4K, 5K et même 8K!
De nouvelles versions des plugins, ainsi qu’une nouvelle interface pour leur gestion (pas toujours très pratique, d’ailleurs, cette interface), une nouvelle interface pour le mixeur (la meilleure avancée selon moi), qui propose notamment plusieurs agencements possibles, donnant la possibilité d’affiner la visibilité de ses pistes, de faire le lien de façon évidente entre les groupes de pistes, et ENFIN, de proposer une fonction de sélection de plusieurs pistes (de façon assez intuitive).
Le mixeur
Le routing
On trouve aussi des nouveautés dans le Piano Roll (d’après mon observation, encore loin devant celui des autres DAW), comme l’édition des ghost-notes, des « time markers » permettant de se repérer de façon plus précise dans chaque piste de chaque pattern, et d’accéder à des propriétés de boucles avancées.
On trouve aussi des propriétés multitouch pour les personnes qui travaillent avec des supports tactiles (fonctionnalité en lien avec le mode LIVE).
Le piano roll
Le panneau des préférences a, lui aussi, été revu pour une accessibilité plus fluide à l’ensemble des fonctionnalités. Je dois dire que pour avoir récemment travaillé avec Pro Tools 10 qui m’a interdit de gérer des morceaux en 48000Hz sans que je puisse trouver facilement la solution (en passant tout-de-même par le changement, dans les préférences, du système audio puis en revenant à ma carte son…), et pour avoir testé d’autres DAW comme Logic ou Cubase (qui, sur ma machine rapide et vertueuse a mis plus de 10 minutes à s’installer à mon souvenir), je trouve toujours FL Studio simple et très efficace.
Il ne faut pas s’arrêter aux difficultés, mais quand on vous facilite la tâche, c’est aussi un bon moyen de gagner du temps et d’être plus efficace, pour se concentrer sur l’aspect artistique du travail musical.
Depuis mes précédentes utilisations, j’ai également gagné en efficacité dans mon workflow (ou flux de travail), en organisant mieux mes pistes, en prenant le temps de construire mes propres templates d’après mes instruments virtuels et réels, et en gérant de façon plus précise aussi le routing (routage), rendu plus simple depuis la version 12 de FL Studio.
La playlist
Les automations à plusieurs niveaux (on peut automatiser plusieurs niveaux de réglages d’un même instrument et créer des dépendances plutôt facilement), assez simples d’accès (quand on a passé un peu de temps à s’y intéresser), offrent une souplesse et des possibilités impressionnantes. Même pour les plugins externes (et j’en utilise un bon petit lot), il est possible de régler une automation, soit en passant par la liste des propriétés du plugin (via l’onglet « Current project » du browser), soit en utilisant le très pratique « Last tweaked » (Menu > Tools > Last tweaked) qui permet de gérer les propriétés d’automation du dernier bouton d’interface du plugin qu’on aura réglé.
Pour faire plus simple :
– On est sur l’interface d’un plugin
– On manipule un bouton sur cette interface
– On clique sur « Tools > Last tweaked »
– Un menu déroulant apparaît, et on a accès aux propriétés de modification (édition, automation, lien à un contrôleur, etc.)
Pratique du logiciel
Un double écran ne sera pas de trop pour gérer l’interface, même si les fenêtres sont facilement cliquables, car lorsqu’on ouvre un maximum de fenêtres (plusieurs plugins, un piano roll, le mixeur, la playlist…) on peut se sentir à l’étroit.
Pour ma part, le choix d’une interface fixe (Sur mon écran principal – à gauche : Layers en haut à gauche, mixeur sur le bas de l’écran, prenant environ la moitié de l’écran, et une place pour voir mes plugins, afficher des notes, etc. et sur mon écran secondaire – à droite : la playlist, qui prend l’intégralité de l’écran), me permet d’avoir accès facilement à l’ensemble des éléments que j’utilise fréquemment.
Le souci principal de FL Studio, pour moi, est la façon très « propriétaire » de gérer les pistes et les layers.
Pour ceux qui ne connaissent pas le logiciel, il est constitué de « layers » ou calques, (comme Photoshop ou After Effects), de patterns et d’une « playlist » (liste de lecture), ainsi que d’un mixeur.
Les layers sont indépendants des pistes de la « playlist », et lorsqu’on enregistre une piste en son direct ou par le biais d’un contrôleur MIDI (type clavier ou pad), FL Studio crée à la fois un « layer » ET une piste dans la playlist.
Le truc, c’est que cette piste vient se positionner à l’endroit où il reste de la place dans la « playlist »… Vous me suivez? Non? C’est normal.
Quand on enregistre plusieurs pistes, il faut parfois aller chercher « dans les trous » de la playlist pour retrouver ses petits.
Hélas, apparemment, FL Studio tient à cette non-fonctionnalité totalement pas pratique. En tout cas, je n’ai pas encore trouvé un moyen pratique de passer outre ce problème.
La seule solution, apparemment, est de passer par Edison, plugin intégré qui ouvre une nouvelle fenêtre avec des options d’enregistrement avancées (toujours est-il que cette solution à tiroir fait perdre un certain temps).
Quoi qu’il en soit, le site de Image-Line regorge de tutoriels et possède un forum, ainsi qu’une chaîne Youtube complétée par des tonnes d’utilisateurs du DAW, et dispense énormément de trucs et astuces en général très bien faits (surtout dans les vidéos officielles).
J’espère que cet article vous sera utile dans vos choix et vous donnera un aperçu des possibilités d’un des DAW les mieux classés depuis maintenant un bon moment.
Vous pouvez aussi voir mon article sur FL Studio 11.
Cheers!